La personnalité et l'œuvre de Machado de Assis ne cessent de provoquer l'admiration et, souvent même, l'irritation des critiques (Galante de Sousa a recensé, en 1958, mille huit cent quatre-vingt-quatre études à son sujet).
Tout en reconnaissant l'art de l'écrivain - l'un des plus éminents du Brésil -, certains critiques reprochent parfois à l'homme le sarcasme de ses jugements, son mépris de tout et de tous, sa sécheresse de cœur. Brás Cubas, le masque qu'il a pris pour écrire, de l'éternité, ses Mémoires « posthumes », affirme que le seul solde positif de sa vie a été de ne pas avoir eu d'enfants, de n'avoir transmis « à aucune créature l'héritage de notre misère ».
Et pourtant, pour comprendre ce grand timide qui ne se montrait en public que masqué, il faut encore écouter Aires, son incarnation du Memorial de Aires, le journal intime qu'il écrivit peu avant sa mort : « Ce n'est que parce qu'il a beaucoup aimé [la vie] qu'il l'a tellement haïe. » Quelques années plus tard, Machado de Assis prononçait lui-même, agonisant, le dernier mot d'un pardon difficile : « La vie est bonne. »
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