Ce que les hommes appellent Amour


Rien de tel que la passion pour faire trouver extraordinaire ce qui est commun, et nouveau ce qui est vieux comme le monde. Ainsi en va-t-il pour nos deux fiancés, que je ne me lasse pas d’écouter tant je les trouve intéressants. Né, dit-on, de la ruse du serpent et de la désobéissance de l’homme, ce fameux drame de l’amour n’a pas fini d’être joué de par le monde. De temps à autre un poète lui prête l’éclat de son langage et arrache des larmes aux spectateurs, c’est tout. Le drame, lui, est de tous les jours et prend toutes les formes, il est jeune comme le soleil, et vieux comme lui.

Extrait de "Ce que les hommes appellent Amour"
Titre original : "Memorial de Aires"

Éditions Métailié, collection "Suite brésilienne".
Traduit du portugais (Brésil) par Jean-Paul Bruyas.

Source: Le livre

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