Negrinho do pastoreio.
Dans la tradition gaúcha (région sud du Brésil), c'est une sorte de bon ange auquel on s'adresse pour retrouver des objets perdus ou faire un vœu. C'est l'enfant noir esclave que le Maître de la propriété punit injustement, en le fouettant et en l'attachant sur un fourmilier. Mais on retrouve son corps intact le lendemain comme s'il n'avait subi aucune piqûre et son âme erre à travers champs.
Ce garçon était un esclave orphelin appartenant à un propriétaire terrien arrogant, cruel et fortuné. Cible des mauvais traitements de tous, notamment des fils du propriétaire, il subit de nombreuses tortures et souffrit d’autant de blessures. Un jour, après qu’il eut perdu la trace d’un des troupeaux de chevaux de son maître, le garçon fut battu sans pitié, et son corps pratiquement sans vie fut abandonné au sommet d’une fourmilière géante pour y être dévoré. Le lendemain, le propriétaire ayant la conscience tourmentée, retourna à la fourmilière mais le cadavre du pauvre garçon demeura introuvable. A la place, il rencontra la vierge Marie montant un cheval sauvage aux côtés du garçon, qui se révéla être son filleul, rayonnant de santé et de joie, et menant un groupe de chevaux invisibles.
Le Negrinho do Pastoreio [qui peut être sommairement traduit par « le petit berger noir »] est un récit gaúcho [présent dans le sud du Brésil ou en Argentine] édifiant, d’origine catholique et européenne, sur la rédemption et la compensation divine des souffrances subies sur terre. La tradition populaire attribue à ce garçon des pouvoirs surnaturels, le transformant en un quasi-saint. Il est l’objet de la dévotion de nombreux croyants. Filleul de la vierge, il peut retrouver des objets perdus si vous lui promettez de brûler un bout de cierge pour sa marraine. Dans certaines versions, il peut aussi demander une pincée de tabac en contrepartie de son aide.
Source : Légendes du Brésil
Source : Global Voices
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