Enfance

L'enfance

J’ai grandi en jouant par terre, parmi les fourmis. Dans une enfance libre et sans comparaisons. J’avais plus de communion avec les choses que de confrontation. Ainsi je porte dans mes racines enfantines la vision communiante et oblique des choses. Je pense que cette vision oblique vient du fait que j’ai été un enfant dans un endroit perdu où il y avait transfusion de la nature et union avec elle. C’était l’enfant et les petits animaux. C’était l’enfant et le soleil. L’enfant et la rivière. C’était l’enfant et les arbres.

Extrait du livre « Mémoires inventées. L’enfance »


A infância

Cresci brincando no chão, entre formigas. De uma infância livre e sem comparamentos. Eu tinha mais comunhão com as coisas que comparação. Então trago das minhas raizes crianceiras a visão comungante e obliqua das coisas. Eu tenho que essa visão obliqua vem de eu ter sido criança em algum lugar perdido onde havia transfusão da natureza e comunhão com ela. Era o menino e os bichinhos. Era o menino e o sol. O menino e o rio. Era o menino e as arvores. Manuel de Barros

Trecho do livro « Memorias inventadas. A infância »

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