AGUA VIVA (II)

Et voilà cette toile, auparavant vierge, maintenant couverte de couleurs mûres. Des mouches bleues scintillent devant ma fenêtre ouverte à l’air de la rue engourdie. Le jour semble la peu lisse d’un fruit que, petite catastrophe, les dents rompent, son jus s’écoule. J’ai peur du dimanche maudit que me liquéfie...... Por me refaire et te refaire....

Pour me refaire et te refaire je reviens à mon état de jardin et ombre, fraîche réalité, j'existe à peine et si j'existe c'est avec un délicat souci. Autour de l'ombre il fait chaud de suée abondante. Je suis vivante. Mais je sens que je n'ai pas encore atteint mes limites, frontières avec quoi ? sans frontières, l'aventure de la liberté dangereuse. Mais je prends des risque, je vis en prenant des risques. Je suis pleine d'acacias balançants jaunes, et moi qui ai à peine commencé ma journée, je la commence avec un sens de tragédie, devinant vers quel océan perdu vont mes pas de vie. Et follement je m'empare des recoins de moi, mes égarements me suffoquent de tant de beauté. Je suis avant, je suis presque, je suis jamais. Et tout cela je l'ai gagné en cessant de t'aimer.

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