Billet à Baudelaire

Poète, un peu à ta façon
Et pour distraire le spleen
Que je sens venir en moi
Dans sa ronde coutumière

En te feuilletant, je ressens le rare
Délice de me retrouver
Avec ta sordidité illustre
De la vieille photo de Carjat

Que je n’ai pas revu depuis le temps
Auquel je te lisais et relisais
Toi, Verlaine, Rimbaud…

Comme le temps est passé rapidement
Comme a évolué la poésie
Comme ton visage lui n’a pas changé !

Bilhete a Baudelaire

Poeta, um pouco à tua maneira

E para distrair o spleen
Que estou sentindo vir a mim
Em sua ronda costumeira

Folheando-te, reencontro a rara
Delícia de me deparar
Com tua sordidez preclara
No velha foto de Carjat

Que não revia desde o tempo
Em que te lia e te relia
A ti, a Verlaine, a Rimbaud...

Como passou depressa o tempo
Como mudou a poesia
Como teu rosto não mudou !

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